La photographie humaniste

Tous les grands photographes dont tu as pu voir les photos dans ce blog ont pris part à un courant artistique que l’on appelle « photographie humaniste ».Qu’est-ce qu’un courant artistique?

C’est un ensemble d’artistes qui réalisent des oeuvres qui ont des choses en commun.

Ici, ce que les photographes humanistes comme Edouard Boubat, Willy Ronis, René Zuber, Robert Doisneau ou encore Henri Cartier-Bresson ont en commun est le fait de prendre en photo des gens tout simplement, dans leur quotidien. Ils photographient des enfants qui jouent ou des amoureux, des gens qu’ils croisent dans la rue. Leurs photos sont simples et décrivent la vie des gens.

Ils en profitent pour montrer aussi les gens pauvres et la manière dont ils vivent ainsi que les inégalités en France après la guerre.

Mais la Seconde Guerre mondiale a été terrible et pour redonner le sourire aux gens, ils veulent photographier aussi des gens heureux, qui s’aiment!

Regardes bien toutes les photos que nous te proposons, tu pourras alors observer ce qu’est la photographie humaniste.

 

Source:

BnF, La photographie humaniste 1945-1968, [en ligne], http://expositions.bnf.fr/humaniste/bande/bande.htm, (consulté le 12.04.2014)

Les pratiques vestimentaires

DOISNEAU Robert, Les tabliers de la rue de Rivoli, 1978, photographie noir et blanc, Paris, © Robert Doisneau

Pendant la Guerre et après, les gens ne sont pas très riches. Ils ne gaspillent pas et essayent de faire le plus possible d’économies. C’est pour cela que les enfants n’ont pas beaucoup de vêtements. Ils ont une tenue pour la semaine et une pour le dimanche et les jours de fête.

Quand ils vont à l’école, tous les enfants portent une blouse, c’est obligatoire. Mais c’est aussi pour protéger les vêtements. Ils évitent donc de les salir mais aussi de trop les user.

Les vêtements se passent d’un enfant à l’autre entre frères et soeurs, cela permet de ne pas en racheter trop souvent. On répare tout, le short troué, les chaussures, et l’on va même jusqu’à raccommoder les chaussettes!

Les chaussures elles mêmes sont en cuir avec une semelle en bois pour s’user moins rapidement, on les appelle les galoches.

Il n’y avait pas vraiment de mode, tous les enfants ou presque étaient habillés de la même manière. Et puis comme on avait pas beaucoup de vêtements de toute façon, c’était compliqué d’être « à la mode ».

La mode pour les petits garçons

DOISNEAU Robert, Les jardins du Champs de Mars, 1944, photographie noir et blanc, Paris, © Atelier Robert Doisneau

Robert Doisneau a photographié ces petits garçons qui courent près de la Tour Eiffel! Ils ont l’air heureux non? Que portent-ils?

Ton grand-père devait probablement s’habiller pareil, un short court ou un bermuda, des chaussette hautes en laine, des chaussures montantes, une chemise et un pull en laine.

Parfois ils portent un béret ou des bretelles et une veste.

Leurs vêtements étaient très simples. Et souvent même, ils ne portaient pas encore de sous-vêtements!

Demandes à ton grand-père de te montrer comment il s’habillait quand il était petit, tu verras!

Les jouets

DOISNEAU Robert, Enfants devant une vitrine de jouets, photographie noir et blanc, Paris, © Ateliers Robert Doisneau

Robert Doisneau a photographié ces enfants qui regardent avec envie la vitrine d’un magasin de jouets… Qu’y a-t-il dedans?

Aujourd’hui avec quoi joues-tu ? Tu as sûrement une télévision, un ordinateur ou une console. Tes grands-parents, eux, n’en avaient pas. La télévision est apparue en 1920 mais elle n’est devenue présente dans les maisons qu’à partir des années 60. En fait, cela ne fait que 40 ans !

Tu joues encore aujourd’hui avec certains jouets que tes grands-parents avaient déjà mais qui ont été redessinés pour correspondre au goût des enfants d’aujourd’hui comme les toupies ou les yo-yo ! Regardes bien ces images et compare les…

Gyroscope de 1920-1940 avec son mode d’emploi (sorte de toupie), ©faience69

Toupie Beyblade Jade Jupiter, 2010-2014, ©ToupieBeyblade.fr

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On avait aussi des petites voitures, des petits soldats de plomb, des billes, des peluches et des poupées… Enfin tu vois, tous ces jouets existent depuis bien longtemps!

Cependant les cadeaux étaient exceptionnels. On en avait un à Noël, parfois aux anniversaire et c’est tout. Alors les cadeaux étaient des choses fabuleuses pour les enfants. Demande à tes grands-parents s’ils se souviennent de leur plus beau cadeau. Et toi, quel est celui qui t’as fait le plus plaisir?

 

Sources:

Pascal Rosat, Histoire de la télévision : une exception française ?, [en ligne], http://www.inaglobal.fr/television/article/histoire-de-la-television-une-exception-francaise#intertitre-4, (consulté le 13.04.2014)

Jeannette Rumin-Thomé, J’avais huit ans en 1940 : mémoire d’une grand-mère de l’ouest/ Jeannette, [en ligne], http://books.google.fr/books?id=66Z5V3ZwsOIC&lpg=PA63&ots=u0xKO1dczf&dq=toupie%20bois%201940&hl=fr&pg=PA63#v=onepage&q=toupie%20bois%201940&f=false,(consulté de 13.04.2014)

D’autres jouets

CARTIER-BRESSON Henri, Foire mondiale Bruxelles, 1958, photographie noir et blanc, 19,8×29,7, Bruxelles, http://www.photogriffon.com/les-maitres-de-la-photographie/Henri-CARTIER-BRESSON/Maitre-de-la-photo-Henri-Cartier-Bresson-5.html, © Henri Cartier-Bresson / Magnum

RONIS Willy, Jardin du Luxembourg, 1939, photographie noir et blanc, Paris, © Willy Ronis

DOISNEAU Robert, Les beaux jeudis, 1957, photographie noir et blanc, Paris, © Atelier Robert Doisneau

DOISNEAU Robert, La maitresse d’école devant ses élèves dans les années 1950, photographie noir et blanc, Paris, © Ateliers Robert Doisneau

L’école de tes grands-parents ne ressemblait pas à l’école que toi tu connais aujourd’hui. Les enfants allaient à l’école de 7 à 13 ans et passaient à la fin l’examen pour obtenir le Certificat d’études. Seulement les enfants qui venaient de familles aisées pouvaient continuer à étudier après l’âge de 13 ans. Les autres devaient aider leurs parents à gagner de l’argent pour la famille.

Les enfants passait à l’école 8 heures par jour. Les classes commençaient à 8h, la recréation durait de midi jusqu’à 13h30. Les cours se terminaient à 16h30.
Les jours de repos pour les enfants ont également changés. Avant les enfants n’allaient pas à l’école seulement le jeudi et le dimanche.
Les professeurs à l’école étaient aussi beaucoup plus stricts. Avant d’entrer en classe, tous les enfants devaient se mettre en rangée, les maîtres vérifiaient ensuite la propreté de chaque étudiant. Les enfants devaient rester debout tant que leur professeur ne leur disait pas de s’asseoir.

 

Qu’apprenaient les enfants à l’école?

Les matières enseignées étaient : la géographie, l’histoire, l’éducation civique, l’arithmétique, la morale, la lecture, le chant, la récitation. Les filles avaient aussi une heure de cours de couture et les garçons une heure de jardinage.

Les filles et des garçons étaient séparés, ce n’est qu’ à l’époque de tes parents que les classes sont devenues mixtes!

DOISNEAU Robert, L’information scolaire, école rue Buffon, 1956, photographie noir et blanc, 114×124, Paris V © Robert Doisneau

Les patins à roulettes

DOISNEAU Robert, Le remorqueur du Champs de Mars, 1943, Paris, © Atelier Robert Doisneau

Mais que font ces enfants? Reconnais-tu l’endroit où cette photographie a été prise?

Nous sommes aux pieds de la Tour Eiffel, à Paris. Robert Doisneau a photographié ces enfants entrain de jouer au vélo et aux patins à roulettes. Et oui, à l’époque les enfants n’avaient pas de rollers mais des patins à roulettes…

Patins américains de la marque Chicago et Hustler corporation, 1950-1960

Ils se présentent comme un chassis (sorte de semelle de chaussure en bois ou en métal) auquel sont fixées quatre roues groupées par deux. On fixe le chassis à ses chaussures avec des lanières de cuir. Les roues n’étaient pas comme aujourd’hui, elles étaient en bois à l’époque, mais surtout en métal ou en caoutchouc.

Le plus drôle c’est qu’au début les patins étaient faits pour les adultes. Les enfants n’y avaient pas accès, ou très peu. On le pratiquait surtout en salle, sur du parquet, pour bien glisser. Après la Première Guerre mondiale, les adultes vont laisser de côté les patins et ce sont les enfants qui se mettent à jouer avec.

Les rollers tels qu’on les connaît aujourd’hui existaient mais ils avaient été un peu oubliés parce qu’ils étaient moins pratiques. Il faut dire que le système était encore très simple, les roues ne roulaient pas bien et s’usaient très vite et tout ce système n’était pas très stable alors le patin, c’était plus pratique!

 

Sources:

Alfathor, Le roller, histoire de 1760 à nos jours, [en ligne], http://www.rollerenligne.com/articles-473-2-le-roller-histoire-de-1760-a-nos-jours.html, (consulté le 05.04.2014)

Vincent Esnault, Léa Réguer-Petit, Béton Hurlant : une exposition roller au Musée National du Sport, [en ligne], http://www.rollerenligne.com/articles-2756-beton-hurlant-une-exposition-roller-au-musee-national-du-sport.html, (consulté le 05.04.2014)

Guillaume, Notre collection de patins, [en ligne], http://www.csb-roller.net/spip.php?article1271, (consulté le 05.04.2014)

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Les jouets qui roulent

DOISNEAU Robert, L’aéroplane de papa, 1934, photographie noir et blanc, Choisy-le-Roi, http://www.robert-doisneau.com/fr/portfolio/enfants.htm, © Ateliers Robert Doisneau

DOISNEAU Robert, Enfant et la petite voiture à pédales, 1956, photographie noir et blanc, Paris, © Ateliers Robert Doisneau

DOISNEAU Robert, Les enfants jouent dans la rue en patins à roulettes, 1950, photographie noir et blanc, Paris, © Ateliers Robert Doisneau

DOISNEAU Robert, La cavalerie du Champs de Mars, juin 1969, photographie noir et blanc, Paris, http://www.robert-doisneau.com/fr/portfolio/paris-tour-eiffel.htm, © Robert Doisneau

 

Robert Doisneau

DOISNEAU Robert, Autoportrait de Robert Doisneau au Rolleiflex, 1947, © 2011, Atelier Robert Doisneau

Il est né en 1912 et est mort en 1994.

Au début de sa carrière il réalisait des étiquettes pour les médicaments puis des publicités pour les voitures Renault. Mais comme il était toujours en retard, il l’ont licencié. Alors Robert Doisneau a décidé de se lancer dans la photographie et il a pris des photos des gens dans la rue, des moments qui ne semblent pas importants et pourtant qui montrent la simplicité de la vie.

 

 

 

Source:

Atelier Robert Doisneau, Robert Doisneau (1912-1994), [en ligne], http://www.robert-doisneau.com/fr/robert-doisneau/, (consulté le 20.02.2014)